Je recopie ici les textes d'un ancien blog, afin d'en avoir qu'un seul : Fabrice View.
« Voter,
n'est pas une assurance contre une vie de merde.... bien au
contraire » Affirme le
diction que je viens d'inventer. Pardonnez cette maxime cynique en
préambule, mais elle résume parfaitement ce que je ressens ces derniers mois.
J'ose
le dire haut et fort : cette période électorale me les gonfle
sévère. Ha ! Les périodes électorales... Cette phase ou l'on
sollicite notre avis. Cette période ou notre liberté de choisir
entre plusieurs types, normalement plus intelligents que la moyenne,
s’applique. Ces hommes politiques qui fixeront le prix de la
betterave alors que pas un de sait planter un radis comme dirait
Audiard. Et bien moi c'est décidé, je vais appliquer mon droit à
l'abstention. Et je vous le dis d'emblée : je ne veux plus
culpabiliser devant les reproches de ceux qui pensent encore qu'il
vaut mieux voter pour un abruti que de ne rien faire.
Alors
oui j'entends, je sais... Aller voter est un acte responsable, une
vertu sociale diront certains, mais je n'y crois plus désolé.
N'essayez pas de me convaincre, cela ne servira à rien. Je ne veux
plus entendre les traditionnels arguments que nos ancêtres en ont
chié pour que nous ayons le droit de vote. Et oui je sais aussi qu'a
la tête de certains pays, des familles de crapules se transmettent
le pouvoir sans laisser au peuple le droit d'ouvrir sa gueule. Je
compatis, mais je ne considère pas le vote comme un acte de
solidarité pour ceux qui ne le possède pas. Je reconnais que nos
aïeux en ont salement bavé pour que nous puissions élire nos chefs
et que dans certains pays, les populations civiles mériteraient de
choisir leurs représentants. Il est vrai que les dictateurs qui ne
demandent pas l'avis de leurs citoyens, et appliquent des lois sans
se soucier de l'approbation générale, c'est franchement
dégueulasse ! Il y a même des pays ou cette pratique est
inscrite dans la constitution ! Je dis ça, je dis tout.
Vous
voyez ou je veux en venir ? Bon. Qu'on ne vienne pas remettre en
cause mon rejet des obligations citoyennes. J'ai tout simplement
perdu mon envie de départager les zozos qui se présentent, tout
parti politique confondus. Je ne fais plus la différence entre eux,
ou plutôt : Je n'ai plus envie d'accorder ma confiance à l'un
d'entre eux, car je ne parviens plus à les départager. Voilà c'est
ça. Ces derniers quinquennats m'ont rendu incapable de reconnaître
un intègre homme politique de gauche d'un loyal partisan de droite.
Quand
aux médias, il est difficile de ne pas constater qu'ils débusquent
toujours une affaire compromettante à quelques jours d'une élection.
J’ai l’impression que la presse ne se rend même plus compte à
quel point tous ces scoops qu'elle agite sous notre nez participe au
développement du dégoût de la politique que les abstentionnistes
ressentent. Non pas que la presse devrait passer sous silence les
affaires qu'elles détecte (les Français ont le droit de savoir la
vérité), mais que les dossiers compromettants sortent comme par
enchantement et uniquement lors de périodes électorales chatouille
mon envie de les mettre dans le même sac de ceux qu'ils accusent.
Et
en ce moment donc, nos hommes politiques s'insurgent du taux
d'abstention et nos journalistes ergotent en leur compagnie sur le
pourquoi du comment la France ose à ce point délaisser son droit de
vote, sans un seul instant penser à inclure dans ce débat, une
auto-critique de leurs agissements. Je ne veux pas pour autant
choquer gratuitement ceux qui brandissent des étendards de parti
politique, ou ceux qui pensent que voter pour leurs idéaux est une
obligation morale, je tiens juste à clamer haut et fort mon
ras-le-bol des devoirs civiques et de l'inutilité de la politique
dans ma vie au quotidien. Le jour ou j'aurais l'impression que mon
pays pense à autre chose que de m’enfumer ou prendre ma tune en
exigeant de moi d'être heureux sans m'en donner les moyens, je
reprendrais éventuellement à ce moment là, le chemin des isoloirs.
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