dimanche 8 novembre 2020

Recette de la meilleure sauce Bolognaise au monde

 Je ne me suis jamais demandé d'où me venait mon envie, mon plaisir, de cuisiner. Je me suis interrogé un paquet de fois sur d'autres motivations, comme le cinéma ou la lecture mais jamais la cuisine. Et pourtant, j'en aurais des choses à dire ! Je ne suis pas un vantard qui s'invente des exploits imaginaires, mais j'ai la prétention de réaliser la meilleure bolognaise au monde. Non seulement la cuisiner est un plaisir mais manger avec des gens que j'aime un bon plat de pâtes recouvert de cette sauce est une jouissance intime et unique. Bon ok, même seul je la déglingue cette sauce. Je ne me voyais pas inaugurer la partie « cuisine » de mon blog, avec autre chose que cette recette. Rien n'est secret dans la cuisine, je le pense vraiment. Je déteste les secrets de grand-mère, il faut partager les bonnes choses. C'est bien pour ça que je vous dévoile ici la recette de la meilleure bolognaise au monde. Un mix entre la recette familiale de Lino Ventura et la mienne. Je reviendrais dans un autre texte de mon blog sur cette dernière phrase. C'est parti :

INGRÉDIENTS

  • De l’huile d'olive

  • 1 carotte

  • 600 grammes de viande hachée

  • 2 gros oignons

  • 4 gousses d'ail

  • 3 boites de pulpe de tomate (ou 2 kilos de tomates fraîches)

  • 1 petite brique de coulis de tomate (200 ml)

  • 1 petite conserve de concentré de tomate

  • 1 bouquet garni (Thym, sauge, laurier).

  • 1 poignée de basilic frais

  • 100 grammes de pancetta

  • 1 verre de vin rouge

  • du fond de veau

  • 1 pincée de sucre

  • sel et poivre

  • 1 cuillère a soupe de Maïzena

Modus Operandi de la meilleure bolo au monde :

  1. Si vous décidez de faire la sauce avec des tomates fraîches, plongez-les dans de l'eau bouillante 3 minutes, passez-les sous l'eau froide, retirez la peau, coupez-les en deux et retirez la pulpe. Réservez dans une assiette. Sinon... prenez 3 boites de pulpe de tomate.

  2. Sortir au préalable la viande hachée et la pancetta, 15 minutes à température ambiante.

  3. Mélangez au préalable un verre de vin rouge avec du fond de veau en poudre. Réservez.

  4. Écrasez les gousses d'ail et coupez-les en petits morceaux. Réservez.

  5. Couper la carotte en petits morceaux et grossièrement les oignons (en rondelles, puis en deux).

  6. Faites revenir dans un fait-tout avec un filet d'huile d'olive le mélange carottes / oignons à feu moyen. Laissez blondir les oignons.

  7. Rajoutez la viande hachée en rajoutant un peu d'huile d'olive. Saler, poivrer. Touillez moi tout ça. (Il n'est pas interdit de se servir un petit verre de pif tout en cuisinant, c'est même recommandé).

  8. Une fois la viande qui commence à cuire, on touille, on surveille que ça ne colle pas au fond de la gamelle. On ajuste le feu.

  9. Rajoutez la pulpe de tomate (ou les tomates fraîches), et touillez. Rajoutez de suite le coulis, touillez. Rajoutez le contré et touillez.

  10. Mettez le bouquet garnit, touillez.

  11. Versez le verre de vin rouge + le fond de veau mais pas en entier, et touillez.

  12. Mettez l'ail coupé au préalable. Baissez le feu, que ça cuise doucement à feu doux.

  13. Coupez au ciseau le basilic frais (pas de quantité désolé, la vieille mama italienne n'avait pas de doseur). Touillez, et buvez un verre de vin rouge, vous en avez besoin je vous dis.

  14. Coupez au ciseau les 100 grammes de pancetta dans le mélange. Touillez.

  15. Jetez une pincée de sucre dans le tout pour retirer l'acidité de la tomate.

  16. Couvrez à moitié et laissez mijoter 3 heures. Rajoutez du mélange fond de veau/vin rouge de temps en temps.

  17. A 2 heures de cuisson, rajoutez 1 cuillère de maïzena dans le mélange et touillez.

Lorsque 3 heures se sont écoulés, la sauce n'est pas liquide, elle est compacte et souple. Il ne reste plus qu'a la verser par louche sur des pâtes chaudes, ou la mettre en bocal et la conserver. 

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jeudi 10 septembre 2020

War Games (1983)

Film culte de mes jeunes années, véritable sommet des années 80, préfigurant Internet, l'intelligence artificielle, la fin de la guerre froide et l'avènement des Geeks comme seul rempart contre la connerie humaine, War Games de John Badham est un film ovni incontournable. Décryptage sans Spoilers :
 

David Lightman adolescent américain, passionné d'informatique, falsifie les notes de son bulletin en connectant son ordinateur sur celui de son école. Ses parents le félicitent pour ses bonnes notes, il sympathise avec une charmante jeune fille de sa classe, la vie est belle pour David et la guerre froide ne le concerne pas un seul instant. Malheureusement pour lui la société de jeux vidéos qu'il veut pirater « innocemment » se révèle être un serveur militaire qui gère les armes nucléaire du pays. Il demande à « Joshua » l'intelligence artificielle gestionnaire de l'arsenal, de jouer à une « guerre thermonucléaire globale ». Le lendemain, il réalise qu'il a fait joujou avec le mauvais ordinateur lorsque les infos parlent d'une tentative d'attaque similaire en tous points avec son jeu de la veille. Affolé, il décide de jeter tout ce qui le relie à Joshua. David s'imagine sortit d'affaire mais Joshua veut à tout prix finir la partie, et la gagner. Le FBI repère David et l'incarcère. Les autorités sont persuadées que David est un agent russe et que l'attaque est très réelle...


A l'origine du projet, la nouvelle passion des adolescents américains : les jeux vidéos. Plusieurs consoles déferlent et les salles d'arcades poussent comme des champignons un peu partout aux USA. L'idée de l'ordinateur domestique (Home computer) naît, et Hollywood est sur le coup bien sur.

Laurence Walker au scénario part dans plusieurs directions initiales fantaisistes (Une histoire ou John Lennon était aux commandes d'un complot est rapidement abandonnée). Stephen Hawking inspirera le personnage de Stephen Falken. Le génie refusera d’apparaître dans le film d'ailleurs. Autre personnage inspiré d'un personnage très réel, mais celui-ci méconnu, le véritable chef du NORAD James Hart (Barry Corbin dans le film) qui sera une source très précieuse pour l'authenticité de certains aspects comme la salle opérationnelle du NORAD ou le caractère du général Beringer aux commandes.

John Badham n'est pas le premier réalisateur. Martin Brest est initialement aux commandes mais Brest avait une vision plus dark du projet et la production le remplace au profit de Badham. Côté acteurs, le film contient d'éternels seconds rôles dont personne ne se souvient les noms mais dont les visages sont ancrés dans la mémoire collective : Eddie Deezen de Grease, John Wood à l'origine de la malédiction dans le sublime LadyHawk, Maury Chaykin supérieur de Costner qui se tire une balle dans la tête dans danse avec les loups mais surtout Ally Sheedy qui sera grâce a son rôle dans Wargames, une adolescente du film culte Breakfast Club de John Hughes.


Dans cette Amérique du bouclier antinucléaire intitulé « Star Wars » de Reagan et de la Russie que le gouvernement américain désigne comme « l'empire du mal », le récit de WarGames est l'incarnation de toute cette époque. La peur de l'anéantissement nucléaire véhiculé par la crise des missiles de Cuba est encore dans les années 80, dans tous les esprits. Avec le recul et la vison actuelle, le film décrit un engrenage de mauvaises décisions dont les protagonistes n'ont pas d'autres choix que de les prendre. Pour gagner, impossible de ne pas anéantir l'adversaire, même si cette décision doit nous anéantir nous-même. Pour nous mettre dans l'ambiance dès le début, la première scène montre deux soldats en charge de missiles nucléaires, à qui l'ordre à été donné de lancer leur arsenal. Transpirant et stressé par la responsabilité d'avoir 20 millions de morts sur les bras, l'un d'eux refuse de tourner la clé de lancement. L'illusion du pays le plus puisant au monde est là : celui dont le métier est de défendre la société n'est pas capable de le faire. Dans le même temps, un adolescent perverti par l'obsession du « toujours mieux » va pousser sans le vouloir sa nation au bord de l'apocalypse.

Revoir Wargames aujourd'hui peut être déconcertant. Il est légitime de juger certaines scènes kitchouilles et dépassées. Mais comment ne pas applaudir à tant d'idées révolutionnaires dans un monde ou internet, l'A.I et l'ordinateur personnel n'est pas encore popularisé ? Je peine à déterminer quel est le genre de ce film. Film d'adolescent ? Drame social ? Science-Fiction ? Film d'anticipation ? Wargames peut être placé dans plusieurs genres et comme tout chef d’œuvre ses thèmes trouvent leur place dans plusieurs registres.

Si je ne devais retenir qu'une seule scène ce serait celle ou le professeur Falken fait l'éloge de la destruction des civilisations aux deux adolescents qui tentent de le convaincre de les aider. « Les races sont faites pour s'éteindre, c'est dans l'ordre des choses, regardez les dinosaures ».

Sommet du genre, le résultat est une déconstruction des années 80 qui prouve que même sans artifices numériques un récit à suspense inexorable est possible. Véritable objet de culte pour ma part, je termine ce texte et je me le remate.








jeudi 30 avril 2020

Once Upon a Time in HOLLYWOOD de Quentin Tarantino (2019)

Entre la fin des Beatles, l'assassinat de JFK, et le premier pas sur la lune, les années 60 furent une décennie charnière dans l'histoire... également à Hollywood. Tarantino ressuscite 1969 pour nous offrir une œuvre jubilatoire, onirique et très addictive. Attention ça va SPOILER sec dans l'article....
1969, Los-Angeles. Rick Dalton est un acteur avec 15 années d'interprétation de badguy au compteur dans des productions TV et quelques films. Son meilleur ami et doublure Cliff l'accompagne au quotidien. Rick, pour qui l'appel du western spaghetti est un signal du destin que sa carrière est terminée, s'adonne à l'alcool. Il faut dire que quand on a le couple Polanski et Sharon Tate comme voisins... ce n'est pas facile de positiver....
Prendre un évènement comme les meurtres de la Manson Family en toile de fond (véritable traumatisme pour les Etats-Unis), pour parler de l'univers d'un acteur de seconde zone peut sembler hasardeux. Le moins qu'on puisse dire est que le langage de Tarantino n'est pas si accessible et ce 9ème film est définitivement le plus clivant de sa carrière. Loin des copier/coller du cinéma bis de ses débuts, force est de constater que le père QT tente des trucs. La minutieuse reconstitution du Hollywood des sixties en décors naturels, l'interprétation de Di Caprio ultra sensible et alcoolique, de Brad Pitt en énigme charismatique et celle de Margot Robbie bluffante de sincérité en Sharon Tate, offre une sensation enivrante. Le film ne sombre pas dans les références à outrance comme souvent avec QT. Au contraire, cette fois il crée une ambiance, invente des œuvres dans lesquelles ses personnages fictifs évoluent et côtoient Steve McQueen et d'autres. Il glisse subtilement des affiches de western spaghetti inventés mais pas si improbables (Nebraska Jim au lieu de Navajo Joe), positionne le Faucon Maltais dans une librairie ou se rend Margot Robbie, fait danser Cass Elliot du groupe mamas and the papas dans une fête d'anthologie au manoir de Playboy.... On est comme plongé dans cette époque et sans doute dans la tête du réalisateur par la même occasion. S'il ne fallait retenir qu'une seule scène, je penserais à l'étonnante scène à Spahn Ranch. Jeunes hippies au faciès inexpressifs, guitounes de bois mort, tournage en plein soleil rendant la lumière oppressante, on y retrouve l'ambiance des films d'horreur des années 80 et un suspense quasi hitchcockien. Tarantino utilise sur certains plans le procédé de filmer de biais, comme le faisait la série The Twilight Zone, pour accentuer comme l'aurait fait un réalisateur en 1960, un sentiment de malaise avec les moyens de l'époque, facile mais toujours efficace.
Concernant la polémique avec Bruce Lee, j'estime que, chronologiquement dans la construction du personnage de Cliff, cette scène est évidente. Pourquoi Tarantino voulait que les spectateurs comprennent que Cliff est très balèse ? Car plus tard dans le film, Il se rend à Spahn ranch, faire la rencontre des Hippies bourrés d'acides du gourou Charles Manson. Le spectateur lambda n'ignore pas que dans la horde de chevelus se trouvent des tueurs sanguinaires tarés qui feront de Sharon Tate une victime célèbre. Il est possible que Tarantino ait voulu créer une ambiguïté prenant le spectateur par la main pour qu'il se demande si Cliff est capable d'affronter Bruce Lee. saura t-il faire face à une horde de hippies lobotomisés ? Les enfants de Charles Manson auront-ils peur d'un vieux cascadeur de 40 piges ? Cliff sera t-il à la hauteur des psychopathes ? La scène de Bruce Lee permet de faire ressortir que Cliff est capable de se battre, pour ensuite créer une inquiétude le concernant, lorsqu'il sera à Spahn ranch. Basta. Afin de désamorcer la colère que certains Brucophiles ont exprimé, n'oublions pas que la carrière de Bruce Lee ne débute vraiment qu'en 1971 avec "Big Boss". Lorsque le personnage (fictif rappelons-le...) de Cliff croise Bruce en 1969, Cliff le surnomme Kato, à cause de son rôle de sidekicks tenu dans Le Frelon vert. Série TV qui n'a eu qu'une seule et unique saison en 1967. Bruce n'est alors pas la star qu'il deviendra quelques années plus tard. Lorsqu'ils se battent, Bruce n'a été que Kato et l'interprète de petits rôles secondaires. Le tournage du film sur lequel Cliff et lui se trouvent est fictif, Bruce Lee n'a pas eu de premier rôle avant 1971. Les authentiques passionnés du petit Dragon qui connaissent la chronologie de sa filmographie peuvent se rassurer : l'honneur de la star est sauf. Sans oublier que Bruce Lee est un acteur que l'industrie du cinéma a continué de mettre en scène après sa mort durant des années. Le "genre" était appelé la "Bruceploitation". Tarantino n'est pas le premier à avoir blasphémé en ressuscitant l'acteur. En témoignent : pléthore de productions qui capitaliseront sur son nom, avec des films qui parfois tenteront d'expliquer sa mort (Death of Bruce Lee de Lu Chin-Ku, 1975) et d'autres aux thèmes purement mercantiles (La vie sentimentale de Bruce Lee and I de John Lo Mar, 1972). Avec "La résurrection du Dragon" (Leung Siu-Sing, 1978), on tombe carrément dans le grotesque : Bruce Lee rencontre une fois dans l'autre monde James Bond, Dracula et plein d'autres ! C'est pour ces raisons que j'ai envie d'affirmer : Ok, Tarantino le ridiculise dans une bagarre très rapide avec Brad Pitt, juste pour appuyer le propos que Cliff est un badass. Mais c'est finalement bien gentillet, par rapport à la multitude des petites productions qui se sont fait de la tune sur son dos. A côté de ces merdes, ce que Tarantino à fait ressemble davantage à un hommage qu'à un affront.
Bien sûr on peut toujours protester que le magnifique Plan aérien qui surplombe un Di Caprio dans sa piscine et qui plonge ensuite sur Marggot Robbie en trench peau de serpent évoque ce célèbre plan de Dario Argento dans Tenebres  On peut également trouver une ressemblance dans le plan de Margot Robbie qui ronfle dans son plumard avec la première scène de Virginia Mayo dans White Heat (Raoul Walsh, 1949). Mais au lieu de regarder tout ça du côté le "verre à moitié vide" et affirmer que Tarantino reproduit un cinéma de genre débile qu'il se cite à longueur de temps à grand coups de plans sur les pieds et de publicités Red Apple qui ne servent pas l'intrigue... On peux aussi objecter qu'il n'y a aucun lien entre les meurtres de Sharon Tate et le nouvel Hollywood, ok... tout cela est vrai (peut-être)....Personnellement, j'ai vraiment envie d'accorder un peu plus de valeur aux idées de Tarantino pour cette fois. Je reste sur mon impression positive et ses tentatives pour faire différemment ainsi que sur l'aspect onirique d'un fait divers sordide revisité par un cinéphile. Un jour, un jeune de 20 ans m'a dit qu'il aurait aimé vivre dans le monde d'Harry Potter. Et ben moi à l'âge de 43 ans, j'aimerais vivre dans le monde de Once Upon a time in Hollywood...


samedi 21 mars 2020

Chronique du confinement - Covid-19

Depuis que je suis « confiné », appellation incontournable de cette période maudite, je me suis lancé dans des story Instagram que j'ai simplement appelées « Les mots du confinement ». Mais ce sont plus que des mots qui me viennent à l'esprit. La story Instagram consiste à écrire peu de phrases et le temps de visionnage n'est que de quelques secondes. J'avais besoin de rédiger plus longuement pour y voir plus clair. Je voudrais transformer cette épreuve en quelque chose de salutaire aussi peut-être bien. Cette période ressemble à un rêve. On ne se souviens pas vraiment de nos rêves, encore moins les cauchemars, sauf si on les écrits. Voila pour les raisons de cette chronique.

Je suis très casanier, ce n'est donc pas l'obligation de rester chez moi qui me dérange. Ce qui m’ennuie, c'est davantage la tension générale, palpable et anxiogène. Je suis sorti faire des courses hier, les gens avaient ce regard fuyant, presque mort déjà. Tout ceci me perturbe mais je ne suis ni heureux, ni triste. Je refuse de regarder les informations trop souvent, je ne supporte plus les moralistes du gouvernement ou les journalistes en général. A chaque allocution je crains de nouvelles restrictions. La perspective de ne plus voir ceux que j'aime durant longtemps m’insupporte assez. Je ne tolère plus les remontrances agressives de nos représentants. Je ne dis pas que ceux qui bravent l'interdiction de sortir ont raison, bien au contraire, mais ce désordre national ne doit pas peser sur nos épaules. Je ne suis pas dans la culture de l'excuse ou de la soumission, mais il faut reconnaître que je fais partie de cette génération qui n'a jamais connu de véritables privations. N'ayant jamais connu, c'est comme si j'avais toujours douté que cela puisse revenir un jour. Désormais je ne dirais plus, « cela à existé », mais « ça existe, ici et maintenant ». Nous n'en sommes qu'au début mais je pressens qu'il ressortira quelque chose de positif d'avoir vécu ainsi. Comme si le virus nous donnera éventuellement un prétexte à vivre davantage, lorsque tout sera fini.