Le détective privé Philip Marlowe se voit confier la mission de retrouver l’ex petite amie d’un gros bras fraîchement libéré. Dans le même temps, il accepte d’aider un homme qui à besoin de renfort pour une transaction financière de chantage, pour le compte d’une femme. Le soir de l’échange il se fait assommer et l’homme avec lui assassiné. Revenu à lui il décide d’enquêter et remonte peu à peu une histoire compliquée ou meurtres, chantage et bourgeoisie s’entremêlent.
Murder my sweet, l’un
des premiers Film Noir, peut être même Le premier pour certains. Un
film ou se croisent une multitude de personnages : Le détective
privé bien sur, mais aussi le vieil homme riche, sa jeune et belle
femme, sa jeune fille effrontée et fouineuse, le riche homme
d’affaire corrompu, des gros bras, des ivrognes... et bien sur pour
rester fidèle aux romans de Chandler, une histoire compliquée ou
tout se mêle, tout est connecté, avec au beau milieu de tout ça,
le privé cynique et ironique : Marlowe. Ici interprété par
Dick Powell, mon Marlowe favori je dois l’avouer, devant Bogart. A
ses cotés, Claire Trevor, en femme fatale séductrice et
manipulatrice, débordante de sensualité qui, à chaque fois qu’elle
apparaît, se montre avec des robes moulantes, des paillettes, des
poses ou elle dévoile à peine ses jambes. Ajoutez à cela un rentre
dedans qu’elle inflige à Marlowe, et vous avez la femme fatale de
ce film. Un Marlowe (superbe interprétation de Powell), qui se fait
embaucher par tout le monde dans ce film. Par Moose pour retrouver
Velma Valento son ancienne petite amie. Puis par Helen (Claire
Trevor) pour retrouver son collier, puis par la belle fille de
celle-ci, Anne, qui lui demande de tout oublier... au début de
l’intrigue Marlowe n’a pas le sous, puis il croule sous le
travail à accomplir. Perspicace, il se rend vite compte que des
forces obscures ne veulent pas qu’il découvre la vérité...
Dmytryk utilise sa caméra
comme un outil surprenant pour l’époque. La réalisation est
stylisée, nocturne, faîte de reflets et d’ombres. Les vues
originales alternent entre vue plongeante ou ras de terre, gros plan
sur un livre, etc... Les scènes ou Marlowe est assommé sont
visuellement sublimes, l’image tourne, ondule, se voile de
poussière ou de toiles. Ce style bien présent dans les meilleurs
films noirs, Dmytryk ne se lasse pas de l’utiliser.
La seule fausse note peut
être, sont les quantités d’événements qui surviennent dans le
récit. Il est difficile de suivre l’intrigue correctement. Il se
passe tellement de choses, les personnages veulent assouvir chacun un
plan bien personnel, et malgré le fait que ce soit bien fidèle aux
romans de Raymond Chandler, il peut sembler parfois ardu de trouver
une harmonie dans le schéma narratif de l’histoire.
Néanmoins, visuellement
impeccable, et interprété par des acteurs incarnant parfaitement
les personnages de Chandler dans une Amérique 50’s, ce film est
une petite merveille de cinéma.
Coté dvd, service
minimum pour un warner classique, commentaire sans sous titres et
bande annonce originale. En revanche image
bien remastérisée pour un film de cette date. A découvrir en
premier si l’on ne connaît pas le film noir, ou si l'on veux découvrir l'univers décalé de Raymond Chandler et ses imbroglios scénaristiques.
Ancienne critique de mon site web Gangsterfamily.com consacré aux films de gangsters, que j'animais début 2000
Ancienne critique de mon site web Gangsterfamily.com consacré aux films de gangsters, que j'animais début 2000
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